Notre Histoire

Le nom de Beuzeville la Grenier a pour origine Bosonis villa, « la maison de Boson », du nom d’un grand propriétaire de l’époque franque. L’appellation « la Grenier » provient d’une famille seigneuriale installée à Beuzeville au début du XIIIème siècle.
Le site de Beuzeville est occupé dès l’époque gallo-romaine. Sur l’emplacement d’une ancienne forteresse mérovingienne, Antoine Selles, propriétaire du fief de Beuzeville, fait édifier, entre 1547 et 1552, un château ainsi qu’un manoir attenant. Après la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV (en 1685), un grand nombre des Protestants installés à Beuzeville doivent s’exiler. Sous la révolution, la bourgade prend le nom de « Commune de l’Ingénu ». L’agriculture en assure alors l’essor économique. Depuis la deuxième moitié du XXème siècle, le nombre des exploitations agricoles diminue de façon importante.
La vie économique de Beuzeville se maintient néanmoins grâce à la présence d’entreprises artisanales et de plusieurs commerces.

Notre patrimoine

Le château :

le chateau Beuzeville la Grenier

La construction du château remonte à la fin du XVIème siècle. Il a remplacé un ancien manoir datant du XVème siècle qui existe encore lequel avait lui-même remplacé, selon toute vraisemblance, un château fort.
Il est construit sur un plan rectangulaire, en pierres de taille de grandes dimensions avec quatre tourelles en encorbellement à la hauteur du premier étage. Ce château est probablement inspiré par le château d’Anet, le chef d’œuvre de Philibert de l’Orme.
Le château a été occupé par différentes familles nobles puis est resté inhabité de 1651 à 1903, date à laquelle il a été adjugé à Madame Eugène Lemaître.
Il ne reste malheureusement plus aujourd’hui que les murs extérieurs et les tourelles d’angle

L’église Saint-Martin :

Eglise Beuzeville la Grenier

La confrérie de Saint-Martin était l’une des quatre connues au XVème siècle dans la paroisse de Beuzeville.
L’édifice actuel résulte de multiples remaniements, reconstructions et rénovations. De l’église romane primitive (XIème-XIIème siècles), ne subsistent que la base du clocher en tuf calcaire et silex ainsi qu’une baie en plein cintre visible à la base du clocher. Le gros œuvre de la nef remonte aux XVème et XVIème siècles. La sacristie est l’ancienne chapelle seigneuriale édifiée en 1612. Le chœur a été reconstruit en 1873 dans le style de la nef. Les vitraux  datent eux aussi de la fin du XIXème siècle. La partie supérieure du clocher, auquel donne accès une tourelle polygonale, et la flèche ont été construites en  1905.

Le manoir de Plaval :

Manoir_de_plaval_Beuzeville_la_Grenier

Les lignes générales de l’édifice rappellent les constructions du XVIIème siècle. La pierre blanche de la vallée de la Seine (ou peut-être de la pierre de Caen qu’on faisait volontiers venir à cette époque) a été utilisée pour la façade. Le reste est en silex et en briques dont la petite taille est typique des XVIème et XVIIème siècles. Le buste en plâtre d’Henri IV placé dans le fronton triangulaire au-dessus de la porte principale et les figures des bas-reliefs de part et d’autre, datent du XIXème siècle.
La chapelle du manoir, construite dans le même style et avec les mêmes matériaux (pierre, brique, silex) abrite un four à pain de forme rare. La porte de la chapelle est ornée d’un arc en plein cintre.

Les maisons anciennes :

Maison traditionnelle Beuzeville la Grenier

Beuzeville La Grenier conserve un habitat typiquement cauchois avec des maisons dont l’époque de construction va du XVIème siècle à nos jours.
Les maisons et les fermes sont essentiellement construites en rez-de-chaussée, avec pans de bois et couvertes en ardoises ou en chaume. L’utilisation du silex dans le soubassement remonte à l’époque gallo-romaine : les maisons anciennes de Beuzeville ont conservé cette tradition.
Le plan type de la maison cauchoise est simple : il s’agit souvent de petites maisons où les pièces en enfilade sont peu nombreuses. La maison comporte en général une « pièce à feu » : la cuisine. Parfois, une petite niche aménagée au fond de la cheminée permet de placer une lumière ou un pot de nourriture à réchauffer.